Au Portugal, l’atelier de co-création Storytooling est parti du thème « la beauté de la destruction » pour travailler sur le patrimoine et le paysage des mines de marbre de l’Alentejo, et créer des récits pour sensibiliser à la conservation de l’environnement et au tourisme durable.
Le programme de cinq jours, animé par l’artiste Rui Horta Pereira, portait sur l’invention, l’étude et le développement d’un objet destiné à interagir avec les autres, un objet conçu pour les autres, en proposant que son exécution finale soit définie à partir d’un ensemble de suggestions présentées et explorées au cours du programme.
Une référence obligatoire pour la réalisation des idées était le matériau du territoire, dont il existe de nombreux restes résultant de l’extraction, le marbre. Nous avons visité une carrière avec pour défi d’affiner notre regard et de faire des choix dans les captures photographiques potentielles, en nous concentrant sur les détails, les plans larges, les fragments et les combinaisons d’ombres et de lumières. Nous avons essayé de trouver une idée, une histoire, un souvenir personnel lié aux pierres. Chacun des participants a effectué une répétition graphique sur ce thème, en le développant librement. L’objectif était de localiser et de matérialiser visuellement ce qui, jusqu’à ce moment-là, n’était qu’une pensée personnelle, en agissant de manière créative.
L’idée de connexion était un sujet que nous avons proposé à la réflexion. Avec Rui, les participants ont créé une carte postale connectable – à partir d’images de référence, en sculptant et en gravant par abrasion sur des plaques de verre de dimensions égales – où l’ensemble forme un motif. Ils ont également revisité des histoires personnelles pour une expérimentation directe sur la pierre. En utilisant du vinyle découpé et une sélection d’éléments graphiques issus des histoires personnelles du groupe, ils ont gravé à l’acide différents marbres de formes variées. Ce travail a été crucial pour le développement de ce qui allait être produit plus tard sous forme de prototypes.
Le dernier jour de l’atelier de co-création a été consacré à la systématisation, à la mise au point et au choix de ce qui constituerait le prototype. Les participants ont répété des processus, effectué des actions et exécuté des tâches en utilisant des outils numériques et en établissant une connexion avec le potentiel des machines du _ARTERIA_LAB, plus particulièrement avec le graveur laser. Cette machine s’est avérée être l’outil privilégié pour réaliser notre idée d’un puzzle d’images gravé sur un volume cubique de pierre, ainsi que pour définir une partie de l’autre prototype, un ensemble d’éléments combinables également gravés dans la pierre mais à l’aide d’acide.
